Adapter la lutte contre « Drosophila suz Adapter la lutte contre « Drosophila suzukii »

Le risque potentiel de dégâts causés par Drosophila suzukii sur cerises est élevé en 2016, selon une note de Claire Weydert, du CTIFL ⁽¹⁾. Elle explique que la douceur de l’hiver n’a pas permis une diminution suffisante des populations, très importantes à l’automne dernier. Le climat frais et humide est un facteur de risque supplémentaire.

Risque augmenté

Les produits à base de diméthoate ont été retirés du marché en février 2016. La stratégie de lutte doit donc être adaptée cette année, selon les caractéristiques de la parcelle, des produits utilisés (efficacité, délai avant récolte), de la présence ou non de D. suzukii et du vol de la mouche de la cerise. La lutte contre la drosophile s’effectue, en effet, en complément de la protection contre Rhagoletis cerasi. Toutefois sur variétés précoces, pour lesquelles un traitement contre la mouche de la cerise n’est souvent pas nécessaire, un traitement spécifique contre D. suzukii doit être envisagé au vu du fort redémarrage des vols ce printemps. Pour les variétés tardives, le risque est augmenté du fait du cycle court de ce ravageur (environ dix jours) qui permet une génération supplémentaire. Un traitement spécifique est donc aussi préconisé. Sur les variétés semi-précoces, la lutte doit viser les deux ravageurs simultanément. L’Imidan (phosmet) peut être utilisé comme traitement « pivot » à 21 ou 14 jours de la récolte. « Son efficacité doit cependant être confirmée en situation de pression D. suzukii forte », souligne le CTIFL.

À noter qu’Exirel (cyantraniliprole), Success 4 (spinosad) et GF-1640 (spinetoram) ont reçu une autorisation de mise sur le marché dérogatoire de 120 jours, respectivement les 13, 14 et 25 avril. Leur niveau d’efficacité est à confirmer.

(1) Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes.

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